L’intelligence artificielle est en train de devenir ce qu’était l’électricité pour nos ancêtres : une révolution. En effet, l’IA envahit nos usages au quotidien et bouleverse chaque industrie, de la santé à la communication en passant par les transports. La voiture n’est plus un moyen de transport mais un véritable centre de données sur roues. La mobilité est totalement redessinée grâce à la data et n’importe quel domaine sera touché de près ou de loin par cette révolution, du montage de la voiture au contenu disponible à bord.
Cette intelligence artificielle permet donc de transformer radicalement la voiture du futur en y ajoutant une autonomie qui permettrait de réduire les accidents, nous aider à se garer, voire même conduire à notre place. Ainsi, le software, c’est -à -dire l’ensemble des moyens d’utilisation, programmes et procédures d’un système informatique est aujourd’hui lui aussi repensé.
L’intelligence artificielle des voitures autonomes
La notion de voiture autonome ou automatisée, désigne un véhicule capable de rouler sans conducteur sur une route ouverte. Le premier prototype de voiture autonome n’est pas si récent : en 1977, des chercheurs japonais mettent au point une technologie capable de suivre à l’aide de caméras la trajectoire d’une voiture à l’aide de marqueurs au sol. 10 ans plus tard, la Commission européenne a financé le projet Prometheus à hauteur de 800 millions d’euros. Cet investissement a permis le développement d’outils technologiques de conduite autonome dans les grandes réalisations des années 2000, marquant ainsi un tournant dans l’industrie de la mobilité. En 2014, après avoir conquis le marché de l’électrique, Tesla s’attaquait à celui de l’autonomie dans la voiture. La mise en place de l’autopilot est la première référence en termes d’aides à la conduite, considérées comme semi-autonomes mais déjà extraordinairement efficaces. Elon Musk, créateur de Tesla, est le véritable pionnier de cette nouvelle ère automobile.
C’est un domaine en constante progression avec 5 niveaux d’autonomie existant. Aujourd’hui, les professionnels du domaine sont d’accord pour dire que la voiture est entre le deuxième et troisième palier d’autonomie possible. Vincent Abadie, Vice-président, sénior expert ADAS Stellantis, expliquait lors du Mondial de l’Auto 2022, qu’un niveau d’autonomie suffisant est déjà atteint aujourd’hui en France : “notre démarche : aider le conducteur à se libérer du temps et se débarrasser de l’action de conduite. On est actuellement à 50% d’autonomie, on se rapproche du niveau 3, où dans certaines circonstances le conducteur pourra lâcher le volant, sans utiliser les pédales”.
Le premier palier d’autonomie, qui est aujourd’hui plus qu’atteint, à été d’apporter une sécurité à bord du véhicule. Et cette sécurité, pour être optimale, à dû faire appel à des assistances importantes comme la mise en place du régulateur de vitesse ou de l’ABS (système d’antiblocage des roues d’une voiture, permettant un freinage optimal). Le deuxième niveau est la mise en place de la conduite automatique avec des tâches qui ne nécessitent pas l’intervention du conducteur. C’est le véritable début de l’ère autonome. Malgré une vigilance toujours importante des automobilistes, de nombreuses possibilités sont mises en place grâce à l’autonomie. Ce niveau permet notamment d’assister le chauffeur au moment de se garer ou de l’aider à ne pas dépasser la ligne blanche sur l’autoroute. La suite logique est la mise en place d’une autonomie complète sur le dépassement et les aptitudes à conduire, ce qu’on retrouve déjà chez Tesla avec l’autopilot. Donc le troisième palier propose une voiture suffisamment équipée pour prendre en compte l’environnement extérieur.
Aujourd’hui nous sommes à l’aube d’une page dans l’histoire de l’automobile, ce quatrième palier va redéfinir totalement les codes de conduite. Cette dernière n’aura même plus besoin de l’aide de l’Homme. Même si la voiture fait face à un danger, le haut niveau d’automatisation devra être capable de prendre les bonnes décisions en gérant le problème seul. De nombreux prototypes de voitures autonomes de niveau quatre montrent une absence de pédales et de volant coté conducteur comme le modèle Aicon de la marque allemande Audi. Certains américains ont déjà eu la chance de pouvoir tester des taxis totalement autonomes. En effet, Cruise, la division de General Motors en charge du développement des véhicules autonomes, a mis en place des robots taxi sans conducteurs capables d’effectuer des trajets et d’emmener des clients dans certaines régions de la Californie. Pierre Maillot, Vice President of Business de Heex Technologies déclarait que cette IA se devait d’être adaptée et rééduquée selon les pays et région : “La data qu’utilise l’IA rend l’autonomie contextualisée. À San Francisco, des robots taxis font déjà des courses de manière autonome. Les mêmes robots à Paris devraient être contextualisés pour circuler correctement. Les données sont donc clés.“ C’est un premier pas très important pour une industrie en plein essor, qui montre qu’avec l’aide de la data, l’IA rend l’autonomie concrète.
“La voiture autonome c’est le remplacement du conducteur, et on travaille à recréer l’intelligence de conduite. Dans l’autonomie on va progressivement se substituer au conducteur.” Vincent Abadie – Vice président, sénior expert ADAS Stellantis. L’autonomie au sein du véhicule permet de totalement repenser notre expérience au sein du véhicule . En effet, grâce à l’IA présente dans la voiture autonome, la vigilance sera moins importante qu’auparavant. Ainsi, l’expérience de trajet sera complètement nouvelle. La balance entre le hardware (matériel) et le software (logiciel) se rééquilibre; le conducteur dispose de beaucoup de temps libre et en conséquence, le contenu au sein du véhicule prend de plus en plus de place.
Software et contenu à bord du véhicule redéfinissant l’expérience du trajet
Le software est le nom donné aux logiciels qui englobent à la fois les systèmes d’exploitation et les applications. Avec l’explosion de l’intelligence artificielle, la conception de la voiture est totalement revue. Les constructeurs automobiles commencent à délaisser le hardware au profit du software car l’avenir de la voiture se joue maintenant dans cette partie de la conception. Tesla a joué un rôle immense dans ce transfert entre le hardware et le software. Lors du Mondial de l’Auto à Paris, Guillaume Rio, responsable des tendances technologiques de chez BNP Paribas nous explique la répartition des employés de Tesla entre le pôle Software et Hardware : “Chez Tesla 70% des employés travaillent sur le software. Demain, ce sera le cœur du véhicule. »
Nous vivons actuellement une réelle transition dans l’utilité des véhicules, en passant d’un moyen rapide de se transporter entre deux endroits à une véritable expérience accompagnée de propositions de services. Ainsi, les startups innovantes viennent bousculer le monde de l’automobile en donnant un regard neuf à ce domaine vieillissant. Il y a encore peu de temps, le centre de gravité de la voiture était le rendement du moteur avec les autres pièces, aujourd’hui, les constructeurs doivent se pencher avant tout sur les services à l’intérieur du véhicule.
On parle avant tout de “smart car”, une voiture intelligente capable de se piloter toute seule mais aussi de créer une véritable expérience à bord. L’idée est avant tout d’utiliser le temps de trajet utilement, encore plus avec l’automatisation toujours plus importante des véhicules. La combinaison de stratégie de contenu et technologie audio pourrait répondre à cette question d’utilisation de trajet utile. C’est ce qu’expliquait etx majelan, présent au Mondial de l’Auto pour annoncer son partenariat stratégique avec Continental, consistant à fournir via l’application e-Travel companion des contenus en voix de synthèse et une sélection de podcasts du catalogue de Majelan. Jérôme Doncieux, CEO d’etx majelan, a insisté sur l’importance de l’audio en mobilité: « L’audio mobilité c’est accompagner le conducteur tout au long de la journée. Dans un contexte de fatigue digitale, l’audio apparaît comme la solution pour libérer les sens et le temps de l’utilisateur.”
Cette nouvelle ère marquée par la mobilité et l’intelligence artificielle, plaît à beaucoup de monde et de nombreux acteurs du marché veulent y participer. En effet, de nombreuses start-ups essayent de jouer un rôle dans cette révolution automobile, mais aussi de grands groupes comme Sony qui souhaite devenir un acteur clé de l’automobile. Le conglomérat japonais met en place une division dédiée aux voitures électriques et un partenariat avec Honda. Cette décision est inattendue mais pas surprenante non plus car le secteur de l’automobile prend un virage essentiellement tourné vers des services technologiques et techniques. Lors du Mondial de l’Auto, Xavier HORENT, Délégué Général de MOBILIANS précisait que “les dernières voitures sont composées de 100 millions de lignes de codes, alors qu’en 2030, elles seront autour d’ 1 milliard de lignes de codes.”
Chez ETX Studio, nous travaillons depuis plusieurs années sur la valeur ajoutée de l’audio au sein du véhicule. Du premier projet AEX imaginé avec Renault en 2018 à la concrétisation de notre accord stratégique avec Continental, nous avons toujours cru au pouvoir de l’audio comme vecteur d’informations, d’émotions et de divertissement. Avec notre expertise cumulée dans la technologie de voix de synthèse à celle de Majelan dans les podcasts, nous aspirons à devenir le leader de l’audio-mobilité.