Les grandes tendances de l’IA dans l’audio digital

Les grandes tendances de l’IA dans l’audio digital

L’intelligence artificielle continue de gagner du terrain dans de nombreux domaines, révolutionnant et transformant radicalement les métiers et usages que l’on connaissait jusqu’à présent. L’IA se déploie dans divers secteurs tels que la médecine, la finance et l’automobile, et l’audio digital n’est pas épargné. Les progrès dans le traitement du son et l’analyse des données utilisateurs bouleversent l’expérience auditive, redéfinissant la façon dont les audiences et créateurs consomment et imaginent le contenu. Dans cet article, nous explorerons les tendances récentes majeures de l’IA dans l’audio digital, à travers les innovations et implications de cette révolution sonore.

L’intelligence artificielle dans la musique

Les avancées dans l’intelligence artificielle se multiplient et elles permettent aujourd’hui de composer de la musique. Plusieurs outils ont été développés à cet effet. Parmi les plus importants, on retrouve Jukebox, lancé en 2020 par OpenAI, la même entreprise à l’origine de ChatGPT. Jukebox est un système neuronal qui génère de la musique, y compris des mélodies et chants basiques, sous forme d’audio brut dans une variété de genres et de styles artistiques.

Plus récemment, en janvier 2023, Google dévoilait un outil similaire appelé MusicLM, une sorte de ChatGPT de la musique. Ce dernier permet de créer un son à partir d’un prompt (description texte) d’une durée variant de 30 secondes à 5 minutes. Cette intelligence se nourrit d’une immense base de données de 280 000 heures de musique. MusicLM est capable de créer des contenus sonores en fonction d’un genre spécifique de musique. L’outil permet également de générer une séquence audio en analysant une peinture et sa légende. En mai, Google a ouvert l’accès à MusicLM au public. Les internautes peuvent donc demander à l’outil de concevoir une bande sonore en fournissant seulement une description. A ce jour, l’IA musicale de Google ne permet pas d’imaginer des paroles pour accompagner un morceau. Il existe déjà de nombreux outils musicaux alimentés par l’IA partout dans le monde. On retrouve Beatoven en Inde, Amper Music (distribué par l’américain Shutterstock), Aiva, une solution luxembourgeoise, et bien d’autres.

Parmi les plus grandes innovations en termes d’IA musicale, impossible de ne pas parler de celle du label sud-coréen Hybe, responsable du succès du groupe BTS. Ce dernier lançait en mai dernier un nouvel artiste, « Midnatt », l’alter ego artificiel de Lee Hyun, l’une des plus grandes stars du label, et sa chanson Masquerade sortie le même jour en 6 langues : coréen, anglais, japonais, chinois, espagnol et vietnamien. Ce projet a été rendu possible grâce à Supertone, une technologie de synthèse vocale par IA rachetée par Hybe en 2022, pour 36 millions de dollars. La K-Pop connait depuis des années un succès planétaire, et grâce à l’IA vocale, les artistes disposent désormais d’un moyen de toucher leur audience internationale dans leur langue natale.

A la même période, un nouveau featuring fictif voyait le jour, mais cette fois-ci entre deux monuments de la musique : Drake et The Weekend. Un internaute répondant au nom de Ghostwritter a créé un morceau baptisé Heart on My Sleeve, à partir des voix des chanteurs canadiens. Le titre, devenue viral en quelques jours, avait bluffé les fans par le rapprochement avec les voix originales. Malheureusement, pour des questions de droits d’auteur, les différentes plateformes de streaming qui hébergeaient la chanson depuis quelques jours se sont empressées de la supprimer.

En ce qui concerne le domaine musical, l’IA a encore du chemin à faire pour rivaliser avec l’humain en termes de qualité et de créativité, mais à la vitesse à laquelle elle évolue, nous n’avons pas fini d’être surpris.

L’IA dans les assistants virtuels et chatbots vocaux

Le marché des assistants virtuels et des chatbots vocaux a connu une croissance significative au cours des dernières années. 70 % des Français utilisent la commande vocale pour effectuer des taches du quotidien comme des envois de SMS/mails, des recherches d’informations, écouter de la musique, etc. Par ailleurs, 72% des Français déclarent que les assistants vocaux facilitent la vie (chiffres 2022). Les avancées technologiques, en particulier dans l’intelligence artificielle et le traitement automatique du langage naturel, ont ouvert la voie à la création de nombreuses solutions de plus en plus innovantes. Les assistants virtuels et les chatbots vocaux sont utilisés dans divers secteurs, tels que le service client, le e-commerce, la santé, les services financiers et bien d’autres. Les principaux avantages de ces outils sont nombreux : l’automatisation des tâches répétitives, la disponibilité à tout moment, la réduction des coûts opérationnels et l’amélioration de l’expérience client.

Les géants tels que Google, Amazon et Apple, ont tous développé leurs propres assistants virtuels. Google propose Google Assistant, Amazon propose Alexa et Apple propose Siri. Outre les grandes entreprises, de nombreuses startups et entités spécialisées se sont également lancées dans le domaine des assistants virtuels et des chatbots vocaux, pour répondre à des besoins plus spécifiques.

Les plus grandes IA dont Siri, Alexa et Google Assistant sont en constante quête d’amélioration. En juin 2022, Amazon dévoilait une nouvelle fonctionnalité d’intelligence artificielle d’Alexa qui lui permettrait d’imiter la voix de n’importe qui simplement après avoir écouté la voix de la personne. Selon Rohit Prasad, vice-président senior d’Amazon et directeur scientifique d’Alexa, cette nouvelle technologie permet de faire durer les souvenirs. » et constitue un grand pas en avant et une manière de panser la douleur de la perte d’un être cher en permettant d’immortaliser sa voix. Lors de la démonstration de la fonctionnalité, un enfant avait demandé à Alexa si elle pouvait lire une histoire avec la voix de sa « mamie », défi relevé par l’enceinte intelligente après quelques secondes de réflexion. Se poseront des enjeux éthiques et psychologiques quant à l’usage et les dérives de ces avancées technologiques.

Lire aussi : Amazon met fin aux voix de célébrités Alexa 

Malgré la croissance rapide du marché, l’amélioration de la compréhension et de la précision des réponses des assistants virtuels et des chatbots vocaux reste un défi clé à relever. De plus, comme dans tous les secteurs, la confidentialité et la sécurité des données personnelles sont des préoccupations clés, notamment en ce qui concerne la collecte et l’utilisation des informations des utilisateurs. Les avancées technologiques continueront à optimiser ces solutions, et l’adoption croissante de l’IA contribuera à rendre les assistants virtuels et les chatbots vocaux encore plus efficaces et pertinents dans divers domaines d’application. Reste à voir comment ces facilitateurs du quotidien demeureront performants sans compromettre la sécurité des utilisateurs et la question éthique et morale. 

L’IA, l’origine et la solution contre les deepfakes et les fraudes vocales

L’utilisation de l’IA dans le domaine des deepfakes a suscité des préoccupations majeures. Les deepfakes, sont des contenus multimédias synthétiques (visuels ou sonores) créés grâce à l’IA pour duper les utilisateurs en diffusant des vidéos ou des pistes audio d’apparence authentique.

Les deepfakes, deep learning + fake (faux) sont créés à partir de technologies d’apprentissage automatique. Ces algorithmes se forment sur de vastes ensembles de données, tels que des vidéos ou des enregistrements audio, afin de générer du contenu synthétique pratiquement identique à la réalité. L’objectif étant de faire dire des paroles qui n’ont pas été dites ou d’effectuer des actions qui n’ont pas été faites. Cette technologie s’est d’abord propagée dans la vidéo, avec la production d’images manipulées mettant en scène des personnalités politiques, des célébrités comme des joueurs de football, ou même des personnes lambda. Heureusement, chaque problème a sa solution, et dans le cas des deepfakes, l’IA est également utilisée pour détecter et contrer ces fraudes vocales ou visuelles, dans le but de protéger les utilisateurs, surtout les plus vulnérables. 

Des algorithmes avancés basés sur l’apprentissage automatique peuvent analyser les caractéristiques de la voix, l’émotion et le ton employés, les modèles de parole et d’autres paramètres pour évaluer l’authenticité d’un contenu vocal. En utilisant des techniques comme la reconnaissance des modèles de parole et l’analyse du timbre de la voix, l’IA est assez désormais assez puissante pour détecter les signes de manipulation et identifier les enregistrements qui ne sont pas authentiques.

L’utilisation de l’IA dans la création de deepfakes soulève aujourd’hui de nombreuses inquiétudes d’un point de vue éthique et légal. Cependant, l’IA est également une force motrice dans la détection et la prévention de ces fraudes vocales. À mesure que les technologies évoluent, il est essentiel de continuer à développer des outils et des stratégies pour lutter contre les menaces potentielles et protéger l’intégrité de l’information et les citoyens à travers le monde. 

L’IA et les voix de synthèse

Omniprésentes dans notre vie quotidienne, sur nos réseaux sociaux, dans nos gares, nos assistants vocaux, nos médias, les voix de synthèse ont radicalement évolué ces dernières années et sont passés d’une approche ringarde à une solution puissante et pratique. Le plus grand avantage de la voix de synthèse, c’est que sa technologie permet la lecture de contenus textes, sans avoir à passer par la voix humaine, ce qui permet aux entreprises d’économiser du temps et des ressources.

Lire aussi : Réseaux sociaux, messageries instantanées, sites de rencontres : l’audio social est en pleine expansion

​​C’est le cas d’Apple, qui a lancé fin 2022, ses livres audio lus en voix de synthèse. Cette prouesse technologique a été rendue possible grâce à une IA générative, qui permet de générer du contenu sans intervention humaine. Baptisée Madison, cette « voix numérique inspirée d’une narration humaine » n’opère pour le moment que sur des contenus en anglais. Pour les trouver, il suffit de taper “AI narration” dans le moteur de recherche de l’application. En faisant ce choix de faire lire une partie des livres par des voix digitales, Apple a pris un risque mais a également réussi à réduire l’un des postes de dépenses les plus coûteux lors de la création d’audio-books : les comédiens.

Les voix de synthèse se sont également frayé un chemin dans le secteur des médias avec la lecture audio automatique des articles. De nombreux médias proposent aujourd’hui ce mode de consommation à leurs audiences, notamment Le Figaro, La Tribune et Le Point, que nous accompagnons. 


Chez ETX Studio, nous examinons constamment les acteurs clés du secteur de l’audio digital. Nous mettons notre technologie au service des entreprises pour faciliter la création de leurs contenus audio et vidéo à partir de textes, en quelques clics seulement et dans plusieurs langues et accents. Les possibilités d’utilisation des contenus audio en voix de synthèse sont multiples, que ce soit pour rendre les sites web plus accessibles, pour créer des podcasts, des newsletters audio, des supports de formation, pour la veille d’informations ou encore pour les communications internes, à consommer partout et n’importe quand et notamment en mobilité.

Nous transformons déjà les sites, les contenus et applications des plus grands médias, marques et institutions grâce à notre expertise dans l’audio de synthèse et organique. Vous souhaitez en savoir plus sur notre technologie ? Contactez-nous

Written by in / 27172 Views